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1 Février 2023

Ce que vit la télémédecine en 2020

Valérie Le Goc
Marketing Manager
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Plus que jamais aujourd’hui, en ayant vécu cette période de confinement, nous sommes à la recherche de solutions numériques utiles et accessibles pour la gestion quotidienne de notre santé.

La population a particulièrement apprécié d’avoir facilement à disposition une de ces solutions numériques : la télémédecine, la possibilité de consulter des professionnels de santé à distance en toute sécurité. 

La solution de la télémédecine pendant la crise du COVID-19

Comment continuer à honorer ses consultations médicales et suivre ses patients en tant que professionnel de santé ? Comment se rassurer rapidement et facilement en tant que patient ? Comment prendre en compte la distanciation sociale pour limiter la propagation du virus ? 

La télémédecine s’est imposée d’elle-même pour promouvoir un accès virtuel et sécurisé aux cabinets médicaux habituellement bondés. 

« Tout assuré, quel que soit son lieu de résidence, et tout médecin, quelle que soit sa spécialité, peut recourir à la téléconsultation », peut-on voir sur le site officiel de l’Administration française.

Les mesures dérogatoires COVID-19 prises par l’Assurance Maladie ont permis de faciliter l’accès aux téléconsultations à des millions de Français : 

  • Cette pratique médicale est remboursée à 100% par l’Assurance Maladie, contre 70% d’ordinaire
  • Il est possible de téléconsulter tout autre médecin que son médecin traitant déclaré, et ceci sans limite territoriale 

Et les derniers chiffres donnés par l’Assurance Maladie confirment la nécessité et le besoin éprouvé de consulter ses médecins à distance : en mars 2020, plus de 550 000 consultations ont été facturées, suivies de plus d’1 million de téléconsultations en avril. Autant que les prévisions du gouvernement pour l’ensemble de l’année 2020. 

Aujourd’hui, de très nombreuses sociétés de télémédecine se sont mises au service de la crise sanitaire actuelle en mettant gratuitement à disposition leurs services. Elles sont référencées sur le site Sante.fr du Ministère des Solidarités et de la Santé.

Et avant le COVID-19 ? 

Avant la crise sanitaire COVID-19, le déploiement de la télémédecine était aussi considéré comme un des piliers de la stratégie nationale Ma Santé 2022 pour lutter contre les déserts médicaux. 

Dans ces zones, les patients doivent souvent faire de la route pour voir leur généraliste pour des raisons telles qu’un renouvellement d’ordonnance ou un suivi de leur état clinique. La télémédecine leur permet d’optimiser leur parcours de soin et d’éviter des délais d’attente trop importants, notamment lorsqu’il s’agit de consulter un médecin spécialiste.

Pour donner une idée des délais connus pour avoir des rendez-vous médicaux, ils peuvent aller jusqu’à 6 jours chez un généraliste, 22 jours chez un pédiatre, 44 jours chez un gynécologue et 61 jours chez un dermatologue.

  • Pour les patients : la téléconsultation permet d’accéder plus facilement aux soins, de simplifier notamment le suivi des maladies chroniques et les encourage également dans une démarche de prise en charge plus active.
  • Pour les professionnels de santé : cette solution leur fait gagner du temps et simplifie le suivi régulier à domicile de leurs patients ne pouvant potentiellement pas ou peu se déplacer. 

La téléconsultation est donc vue globalement comme une solution facilitatrice du parcours de soin du patient. 

Se fier ou pas à la télémédecine ? 

Les téléconsultations restent tout aussi fiables que l’acte classique grâce aux qualifications du praticien et des conditions réglementaires qui ont été mises en oeuvre dans ce sens. Les médecins sont tout aussi bien soumis au secret professionnel et règles de confidentialité tel qu’il est stipulé dans l’article 4 du Code de Déontologie médicale dans une activité de téléconsultation. 

Concernant la protection des données personnelles, les plateformes de télémédecine répondent à des chartes qualité et réglementaires très précises. La plus relevée est notamment la nécessité que la plateforme de télémédecine soit hébergée sur des serveurs agréés HDS (hébergeurs de données de santé). 

Les plateformes numériques consacrées à la médecine à distance sont donc tenues de garantir la sécurité de tout échange (audio, visuel ou document de santé à caractère personnel) entre le professionnel de santé et le patient. 

Sécuriser les prescriptions en télémédecine 

Comme pour les consultations physiques, le médecin a la possibilité de prescrire une ordonnance à son patient à l’issue d’une téléconsultation. Et sécuriser les prescriptions est essentiel. En effet, chaque année, la iatrogénie médicamenteuse est responsable de 10 000 à 30 000 décès et de plus de 130 000 hospitalisations évitables. 23% des hospitalisations en gériatrie sont notamment induites par un effet indésirable médicamenteux. 

Des sociétés de télémédecine telles que MesDocteursMédecin DirectHelloCare ou encore Rofim ont intégré l’outil d’aide à la prescription Synapse pour faciliter le bon usage du médicament. Leurs médecins utilisateurs sécurisent ainsi toutes leurs ordonnances en quelques clics, en prenant en compte le terrain clinique du patient. 

Les utilisateurs des services de télémédecine, professionnels comme patients, ont ainsi la garantie d’utiliser des outils de soin fiables et sécurisés. 

La santé vit une profonde transformation, qui s’était déjà accélérée ces dernières années avec l’avènement de l’intelligence artificielle et de nombreux outils numériques comme la téléconsultation. Cette dernière connaît aujourd’hui un essor fulgurant, qui promet de s’ancrer dans les habitudes de la population. 

Jacques Lucas, médecin et président de l’Agence du Numérique en santé le corrobore dans une interview donnée sur BFM : « Je suis tout à fait convaincu que la téléconsultation a fait la preuve de son intérêt et de son efficacité et que les médecins vont désormais l’intégrer dans la prise en charge des patients, notamment pour le suivi des malades chroniques ». 

Retrouvez toutes nos initiatives COVID-19 et le témoignage du Dr. Clément Goehrs, CEO de Synapse Medicine, sur le développement de la plateforme covid19-medicaments.com

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