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31 Janvier 2023

La télésanté, vu par l'ANEPF

Tristan Cebelieu
Etudiant en pharmacie, Vice-Président en charge du Numérique ANEPF
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Montpellier | le 26 octobre 2010

L’ANEPF, Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France, étoffe les propositions de sa contribution « Le Numérique au Service de l’exercice Pharmaceutique »  en réalisant un focus sur la télésanté. Vous y retrouverez, par souci d’objectivité et de réalisabilité, une étude sur le numérique en santé dans certains pays européens où la e-santé est déployée. De plus, des simulations concrètes illustrent les propositions afin d’intégrer et de résoudre au mieux les problématiques réelles du terrain.

Quels constats sur le déploiement de la e-santé en Europe ?

Les systèmes de santé varient d’un pays à l'autre mais la question de la e-santé se pose aujourd’hui pour tous les pays d’Europe. On remarque cependant différentes vitesses dans le déploiement du numérique avec des systèmes avant-gardiste comme celui de l’Estonie. On peut relever qu’1 million de dossiers de santé, soit une couverture de 99% de la population, sont actuellement ouverts et sécurisés par le service gouvernemental, témoignant de la confiance des patients dans ce système.

À travers l’étude d’autres pays déployant la e-santé comme la Finlande ou le Portugal, on remarque la présence bien souvent de la e-prescription (99% pour le Portugal, Estonie), de la téléconsultation et téléexpertise ou une plateforme rassemblant les données des patients et leur permettant de communiquer avec les professionnels de santé. Enfin, la présence d’objets connectés dans le parcours du patient, notamment chronique, est répandue et apporte une meilleure compréhension de la maladie.

Parmi les freins commun à la e-santé on relève l'interopérabilité ainsi que le changement des pratiques pour les professionnels de santé. Cela provoque la nécessité d’une acculturation et d’une formation autour de la santé digitale.

Aujourd’hui, la France accélère pour rattraper un retard certain dans le domaine de la e-santé. Observer ce qui se fait à l’étranger, c’est éviter de réaliser les mêmes erreurs.

La Télésanté pour pallier aux carences ?

La crise sanitaire a mis en exergue des carences de notre système de santé, dont certaines ont pu être comblées par le numérique. En premier lieu, les problèmes d’accès aux soins pour les patients avec l’impossibilité de consultation physique, résolue par l’explosion de la téléconsultation. Mais ces problèmes d’accès aux soins étaient déjà présent avant la crise et le seront encore après (déserts médicaux, mobilité réduite..). Aujourd’hui, il s’agit de pérenniser les progrès réalisés dans ce contexte difficile afin de rendre notre système de soin plus efficient.

Le pharmacien dans la télésanté

Le métier de pharmacien évolue et la nécessité d’accompagnement du patient est de plus en plus grande au vu de l’évolution des profils patients (vieillissement, polymédication, maladies chroniques etc). Par ailleurs, le maillage officinal permet une offre de soin répartie sur l’ensemble du territoire et place le pharmacien en tant que professionnel de santé de premier recours, accessible facilement au patient et sans rendez-vous. Le pharmacien de demain accentuera son rôle d’orientation et d’accompagnement du patient dans son parcours de soin grâce à son expertise. En effet, à partir des données de santé du patient (issues des consultations, des objets connectés..), celui-ci sera en capacité de pratiquer des soins de premiers recours, une téléconsultation ou de rediriger le patient aux urgences. La prise en charge se voudra alors rapide et efficiente ! Le parcours du patient sera ainsi facilité et personnalisé.

De plus, pour un soin et un accompagnement au plus proche du patient, l’élargissement des actes de télésoin est nécessaire afin de suivre au mieux son patient, on peut imaginer par exemple de la télésurveillance réalisée par le pharmacien. Enfin, développer les actes de téléexpertise du pharmacien renforcera l’exercice coordonnée entre les professionnels, réduisant in fine les erreurs iatrogéniques.

Cebelieu Tristan, étudiant en 5ème année de pharmacie filière industrie à l’université de Montpellier et actuel Vice-président en charge du numérique pour l’ANEPF

Retrouvez la contribution ici.

Contact

Cebelieu Tristan Vice-Président en charge du Numérique numerique@anepf.org | 06 19 06 73 99

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